Religions en Argentine

Les différentes communautés religieuses présentes en Argentine

Notre Dame du Pilar, Recoleta

La constitution argentine reconnaît le catholicisme comme religion d’État et garantit la liberté de culte. L’article 20 stipule que « les étrangers jouissent sur le territoire de la Nation de tous les droits civils du citoyen argentin », et peuvent « pratiquer librement leur religion, sans être obligés d’accepter la citoyenneté, ni de payer des contributions obligatoires extraordinaires ». Preuve s’il en est de la collusion entre pouvoir temporel et spirituel, la cathédrale métropolitaine abrite la dépouille du Général José de San Martín, sur laquelle veille en permanence la garde républicaine. Les comportements ont toutefois changé suite aux excès lors de la dictature militaire de 1976 à 1983, et depuis les changements constitutionnels de 1994, les deux chefs politiques du pays n’ont plus à être de confession catholique.

Temple Libertad, Buenos Aires

Le pays compte aujourd’hui environ 92% d’habitants de tradition catholique, 2% de protestants, 2% de juifs, 1% de musulmans 1% de bouddhistes et 2% de non religieux. L’Argentine est toutefois loin de la ferveur d’autres pays latins, et moins de 20% pratiquent régulièrement, si ce n’est pour les rites devenus sociaux de baptême, mariage, enterrement, et pour les fêtes traditionnelles. Les pèlerinages continuent aussi à mobiliser les foules. Le plus important du pays est une marche populaire de 65 km depuis Buenos Aires jusqu’à Luján, dont la vierge est la sainte patronne de l’Argentine.  Dans la province de province de Salta a lieu la plus fervente procession de la Vierge des Miracles qui rassemble chaque 15 août des dizaines de milliers de pèlerins du Noroeste. On peut aussi citer les Vierges de la Vallée de Catamarca et d’Humahuaca vénérées lors de la semaine sainte qui précède Pâques, ou la Vierge guaranie d’Itatí, qui attire les foules tous les 16 juillet au bord du Parana, dans la province de Corrientes.

Grande mosquée de Buenos Aires

Certains indigènes se sont convertis à la religion catholique, souvent avec les missions jésuites organisées par l’Église dès les débuts de la colonisation dans les zones reculées du pays, mais la plupart ont en même temps conservé leurs croyances ancestrales. Une grande fête est ainsi organisée dans le Nord-Ouest chaque année en l’honneur de la Pachamama, déesse nourricière qui incarne la Terre Mère. La culture catholique s’est ainsi vite métissée avec les styles indigènes, ce qui donne des œuvres aussi puissantes que la Messe criolla d’Ariel Ramírez, pour laquelle Mercedes Sosa a d’ailleurs reçu le Grammy Latino en 2000. À chaque moment de la liturgie traditionnelle de la messe correspond un air de folklore bien argentin : Kyrie en Vidala et Baguala, Gloria en Carnavalito et Yaraví, Credo en Chacarera trunca, Sanctus en Carnaval de cochabamba et enfin Agnus Dei en style de la pampa sureño.

Basilique orthodoxe russe Buenos Aires

Beaucoup d’Argentins ont une foi mêlée de superstitions, héritées des croyances précolombiennes, comme la religion Mbyá-Guaraní, et des rites païens africains, comme le batuque et l’umband, aux influences visibles notamment dans le candombe. De nombreux lieux attirent une vénération populaire spontanée, en marge de l’église officielle ; sanctuaires de La Difunta Correa, du Gauchito Gil, de Pancho Sierra, de Ceferino Namuncurá (fils d’un cacique Mapuche mort de la tuberculose à 18 ans pendant son séminaire), de Miguel Ángel Gaitán de Villa Unión dans la province de La Rioja (enfant mort d’une méningite à 1 an, connu comme l’Angelot Miraculeux).

Bénédiction à Salta

La forte immigration d’origine européenne des XIXe et XXe siècles a façonné le visage actuel de l’Argentine. On peut ainsi trouver des orthodoxes russes, grecs et syriaques, au gré des flux d’immigration. La religion qui connaît la plus forte croissance est le protestantisme évangéliste avec, au sein des Chrétiens, 8% de pentecôtistes, 1,2% de témoins de Jéhovah et 0,9% de mormons, mais aussi l’église de Jésus Christ des saints des derniers jours la 7e plus importante du monde. Capitalisant sur la même recherche affective, on observe une croissance parallèle du renouveau charismatique catholique et du New Age, sorte d’amalgame indifférencié de références spirituelles centrées sur la fusion de l’individu dans un grand tout cosmique.

Pèlerinage catholique de de Salta

De nombreux Argentins sont attirés par les spiritualités qui gravitent autour de la pratique du yoga et de l’ayurveda, et l’on recense environ 3000 Hare Krishna dans le pays. Le bouddhisme est pratiqué en Argentine depuis les années 1980, et s’est développé avec le premier temple chinois bâti en 1986, suivi d’un temple coréen, et de multiples instituts tibétains. Marques d’intérêt qui confirment ce phénomène, le 14e Dalai Lama est venu deux fois ces 10 dernières années, et l’ambassade de Thaïlande a organisé un voyage de reliques de Bouddha à Buenos Aires. L’Argentine compte environ 1200 personnes qui viennent d’Inde, ce qui explique que la communauté hindou soit assez peu développée, à part l’association indienne qui anime les principaux festivals à Buenos Aires.

Culte à la Vierge Marie, Salta

Environ 300 000 membres composent la communauté juive de Buenos Aires, qui est la seconde du continent américain, juste après New York. Forte d’environ 400 000 membres juste après la seconde guerre mondiale, elle a un peu diminué avec des départs pour Israël, l’Europe ou les États Unis, suite aux crises économiques argentines à répétition. La communauté juive a su
bi deux attentats dans les années 1990, à l’ambassade d’Israël et à l’AMIA, centre culturel juif. Depuis 2003, le flux migratoire en provenance d’Israël s’est inversé en raison de la forte instabilité géopolitique du Moyen Orient, que les mesures incitatives économiques d’Israël ne suffisent plus à compenser.

Calvaire dans la puna argentine

On compte aujourd’hui 3,5 millions d’Argentins issus d’ancêtres arabes, mais il faut se rappeler que la majorité des étaient chrétiens ou juifs séfarades. L’Argentine abrite toutefois la minorité musulmane la plus importante d’Amérique Latine, qui représente 2% de la population. Ceux qu’on appelle génériquement ‘Turcos’ sont arrivés de l’Empire Ottoman, de Syrie et du Liban au XXe siècle. C’est le président d’origine arabe Carlos Menem qui a fait construire en 1996 le centre culturel musulman du roi Fahd Islamic qui abrite la mosquée le plus grande d’Amérique Latine, flanquée de deux écoles, une bibliothèque et un parc en plein cœur de Palermo.

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