Vaca Muerta, future vache à lait de l’Argentine ?

Vaca muerta : la vache morte pourrait devenir une vache à lait pour l’Argentine, et pour cause : il s’agit de l’une des plus grandes réserves mondiales de gaz et de pétrole de schiste.

L’Argentine a relancé en 2017 la marche en avant du site de Vaca Muerta. C’est ici, sur 30 000 km², au milieu des steppes de la Patagonie, que de nombreuses compagnies comptent extraire un maximum de gaz et de pétrole. La Vaca muerta représente une promesse exceptionnelle : les secondes plus grandes réserves mondiales de gaz de schiste, derrière la Chine, et les quatrièmes plus grandes de pétrole de schiste.

Si ce projet remonte à plusieurs années, il a connu un coup d’arrêt pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la baisse du prix du baril du pétrole – et par extension celui du gaz, qui sont liés – entre 2014 et 2016, a fait baisser la rentabilité de l’exploitation par fragmentation hydraulique (fracking).

Extraction de gaz de schiste à Vaca Muerta

Plusieurs point expliquent cette baisse du prix : un affaiblissement de la demande, notamment du fait du ralentissement de l’activité économique chinoise; et une augmentation de l’offre, avec une production volontairement importante de l’Arabie Saoudite, le retour de l’Iran sur le marché international et la hausse de la production nord-américaine par fracking.

L’autre raison de ce coup d’arrêt est plus local. En 2012, la Présidente Kirchner décide de délester l’Espagnol Repsol de ses 50% de participations dans l’argentin YPF, suite à la découverte du potentiel gigantesque de Vaca Muerta.

Vaca Muerta, Patagonie

Cet événement a refroidi à l’époque les velléités d’investissement des autres compagnies présentes ; Chevron, Shell, BP ou Total. Enfin, autre facteur dissuasif, entre la main d’œuvre et les infrastructures l’exploitation en Argentine possède un cout élevé. Ainsi, début 2017, seuls 2 puits sur les 19 existants étaient en exploitation.

En 2017, la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous, mais l’État argentin, ainsi que de nombreuses compagnies dont Total, ont décidé de miser sur l’avenir. Ceci d’autant plus, que l’Argentine importe massivement du gaz. Le gouvernement de Mauricio Macri a ainsi pris la décision de subventionner de manière massive la production de Vaca Muerta, au moins jusqu’en 2020.

Monument aux ouvriers pétroliers, Comodoro Rivadavia

Les compagnies vont par ailleurs bénéficier de nouvelles infrastructures routières, et d’une main d’œuvre plus flexible. En échange, elles s’engagent à investir 20 milliards de dollars entre 2017 et 2018 pour la production sur ce site.

Outre la logique économique, l’exploitation par fragmentation hydraulique soulève des questions sociales et environnementales. D’une part, il s’agit d’énergies fossiles largement responsables du réchauffement climatique. D’autre part, trouver de nouvelles filières d’exploitation de pétrole et de gaz retarde le passage inévitable aux énergies renouvelables.

Vaca Muerta, Santa Cruz

Ensuite, sur l’exploitation elle-même, beaucoup de réserves sont émises : échappement de bulles de gaz, modification de la structure du sol et des paysages, contamination du sol par les eaux rejetées par le forage, et des nappes phréatiques par le forage lui-même. Enfin, le caractère temporaire des puits multiplient les exploitations et les forages abandonnés.

Autorisé aux États-Unis et au Canada, interdit en France, le fracking ne soulève pas de débat environnemental national en Argentine.

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