Petit lexique sur le tango

De l’abrazo au bandoneón, découvrez tous les mots du vocabulaire tanguero qu’il faut connaître avant de vous rendre dans une milonga de Buenos Aires.

Dîner show tango, Rojo Tango

Abrazo : l’enlacement. Les danseurs de tango milonguero ne rompent jamais l’enlacement : le visage et le buste se touchent, c’est ce contact qui permet au danseur de communiquer avec sa danseuse et de la guider. L’abrazo est d’autant plus important que le tango est une danse de dissociation entre les mouvements du haut du corps et ceux des jambes.

Âge d’or : la génération de musiciens qui s’épanouit dans les années 1940 et 1950, avec des dizaines d’orchestres et le renouveau du tango comme genre et danse populaires. Grands chefs d’orchestre et compositeurs : Juan D’Arienzo “el rey del compás”, Edgardo Donato, Aníbal Troilo, Ricardo Tanturi, Rodolfo Biaggi, Alfredo Gobbi, Angel D’Agostino, Carlos di Sarli, Horacio Salgán, Miguel Caló, Osvaldo Pugliese etc.

Cena Show Tango, Rojo Tango

Arrabal : les faubourgs en lunfardo. Lieu mythique de l’univers du tango, les paroles y font souvent référence, comme Melodía de Arrabal d’Alfredo Le Pera et Carlos Gardel.

Barrida, boleo, corte, gancho, quebrada, sacada : figures/pas de tango.

Bandonéon : l’instrument emblématique du tango. Originaire d’Allemagne, il est devenu populaire en Argentine à la fin du XIXe siècle. Chaque bouton donne une note distincte selon que l’on ouvre ou ferme le soufflet, le fuelle ou fueye. Parmi les grands bandonéonistes: Eduardo Arolas, Pedro Laurenz, Ciriaco Ortiz, Osvaldo Fresedo, Aníbal Troilo, Leopoldo Federico, Astor Piazzolla.

Couple de tangueros

Cabeceo : le signe de tête qui confirme une invitation à danser. Traditionnellement, dans les milongas, on s’invite par le regard puis par un cabeceo, pas en allant directement à la table de la personne choisie. Les partenaires se lèvent ensuite pour se rejoindre sur la piste.

Caminar : littéralement “marcher”. Art de se déplacer sur la piste au rythme de la musique, la marche est la base de l’apprentissage de la danse tango. Cela n’a l’air de rien mais c’est pourtant le plus difficile. Lorsque le danseur maîtrise la marche, il maîtrise aussi le rythme (le compás), la posture et la gestion de l’espace de danse, c’est-à-dire l’essentiel.

Diva du tango, Café de los Angelitos

Compadre : en lunfardo, le chef de bande, du quartier : frimeur, bien habillé, voyou voire proxénète; le marlou, pour reprendre un terme de l’époque. Le compadrito est l’émule du compadre.

Compás : le rythme. Le tango est dansé sur le rythme, pas sur la mélodie, d’où l’importance d’avoir un bon compás puisqu’on danse sur le tempo principal et à contretemps. 2×4 (“dos por cuatro”) évoque le rythme d’origine du tango avec une mesure en deux temps (2/4) qui s’est transformée et a ralenti par la suite vers un quatre temps (4/4).

L'abrazo, Rojo tango

Conventillo : immeubles où s’entassaient immigrants et familles pauvres à Buenos Aires, notamment à La Boca. L’un des lieux de naissance du tango.

Cortina : littéralement “rideau”. Court intermède musical entre deux séries de tangos, les tandas. La cortina laisse le temps de retourner s’asseoir et d’inviter un nouveau partenaire pour une autre tanda. Certains DJ passent toujours la même cortina, d’autres laissent libre cours à leurs goûts musicaux. Dans certaines milongas, on passe de temps en temps des cortinas longues de folklore, salsa ou rock, qui sont dansées.

Dîner au Piazzola

Giro : tour en espagnol. Généralement, c’est le danseur qui fait tourner la danseuse autour de lui. Une des figures de base.

Guardia Vieja : première génération et première école des musiciens de tango, de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1920. C’est la Guardia Vieja qui impose la Orquesta Típica et structure le tango comme genre musical. Grandes figures de la “vieille garde”: Francisco Canaro, Roberto Firpo, Angel Villoldo. Tangos célèbres: El Entrerriano, Unión Cívica, La Morocha, El Choclo, La Cumparsita etc.

Photographie au Café de los Angelitos

Guardia nueva : la deuxième génération des musiciens, de 1920 à 1940. Le tango s’est professionnalisé, composition et interprétation s’affinent, les solistes ont toute leur place. Grands noms : Julio de Caro l’innovateur, Osvaldo Fresedo, Aníbal Troilo, Rodolfo Biaggi, Carlos di Sarli, Francisco Lomuto…

Lunfardo : l’argot des faubourgs de Buenos Aires et des immigrants. Les paroliers du tango ont largement utilisé son vocabulaire riche et imagé.

Milonga : le terme milonga se réfère à la fois au bal ou n’importe quel lieu où on danse le tango et à un style de musique binaire, plus enlevé et plus joyeux que le tango. Parce qu’ils sont plus rapides, les pas de la milonga sont plus petits.

Chanson au Piazzolla Tango

Milonguero : celui qui a vendu son âme au tango ! Un milonguero passe ses nuits dans les milongas, organise sa vie pour le tango. C’est l’un des piliers du bal.

Ocho : huit en espagnol. Figure de base du tango : succession de pas croisés en avant ou en arrière qui forment un huit.

Orquesta Típica : formation phare du tango, la Orquesta Típica apparaît dans les années 1910 avec la Guardia Vieja. L’orchestre typique est composé de bandonéons (souvent quatre) et violons (idem) pour la mélodie, d’un piano et d’une contrebasse pour le rythme. Flûte et guitare tendent à disparaître. L’âge d’or de l’orchestre typique sera les années 1940, avec des formations d’une douzaine de musiciens et un ou deux chanteurs.

Show au Piazzolla Tango

Tanda : dans les milongas (bals), on danse le tango par séries de quatre morceaux, à la suite de quoi on retourne s’asseoir pendant la cortina et on change de partenaire pour une nouvelle tanda. Traditionnellement les tandas passent dans l’ordre suivant : quatre tangos instrumentaux, quatre tangos chantés, trois milongas, quatre tangos instrumentaux, quatre tangos chantés, trois valses ; et on recommence.

Tanguería : lieu de concert ou de spectacle de tango.

Tango canyengue : le tango un peu canaille des origines. Le couple danse enlacé, les jambes fléchies, joue contre joue, en jouant et se balançant avec la musique, très enlevée. Les pas sont sensiblement différents du tango “classique”.

Soirée au Piazzolla Tango

Tango milonguero : le style le plus traditionnel du tango argentin. Il se danse enlacé (“abrazado”) voire “apilado”, en équilibre sur le partenaire et non sur son propre axe. Peu de figures complexes mais beaucoup de variations sur la musique, de communication entre les danseurs, de sensualité.

Tango salón : l’autre style classique dansé dans les milongas. Très proche du tango milonguero mais avec des ouvertures de l’abrazo et plus de figures.

Tango nuevo : évolution récente de la danse, inspirée du tango fantasía de spectacle, avec beaucoup de figures complexes voire acrobatiques. Les amateurs apprécient de danser sur du tango électronique, ce qui n’est pas le cas des “traditionnels”. Ne pas confondre avec le Nuevo tango, style créé par Astor Piazzolla dans les années 1960.

Tango au Piazzolla

Tango canción : les chanteurs de tango s’imposent dans les années 1920, deviennent de véritables stars, incontournables. Grands noms : Carlos Gardel, Roberto Ray, Edmundo Rivero, Raúl Berón, Fiorentino, Floreal Ruiz, Angel Vargas, Jorge Maciel, Roberto Rufino, Héctor Pacheco, Alberto Castillo, Julio Sosa, Roberto Goyeneche. Et chez les femmes : Libertad Lamarque, Tita Merello, Mercedes Simone, Ada Falcón.

Tango electrónico : évolution musicale récente qui, comme son nom l’indique, fusionne tango et rythmes électroniques. Parfois très éloigné du tango traditionnel. Groupes : Gotan Project, Tanghetto, Bajo Fondo, etc.

Tanguero : danseur de tango. Terme plus neutre que milonguero.

Vals : la valse argentine se danse comme le tango mais sur trois temps et avec beaucoup de tours (giros) et de mouvement. C’est l’un des trois styles musicaux dansés dans les bals, avec le tango et la milonga.

Zapatos : chaussures en espagnol. Attribut essentiel des danseurs de tango. Souples, légères, avec une semelle qui permet de ne pas « coller » à la piste, un petit talon pour les hommes, et un haut (jusqu’à 10 cm) pour les femmes. La chaussure de tango donne de l’allure, aide à maintenir la posture et fait partie de la panoplie du danseur. Autrefois, on « s’habillait » pour aller danser, entendons par là élégamment. Aujourd’hui, les danseurs en jean et t-shirts sont acceptés, même si costume et jupe fendue n’ont pas disparu.

Rideau rouge

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