02 février 2019
Depuis 1893, l’hippodrome de Palermo, au nord de Buenos Aires, accueille la plus grande compétition internationale de polo. Un sport dans lequel l’Argentine brille depuis des années, en particulier dans son style et sa pratique. Nous avons eu la chance d’assister à l’un des matchs de la compétition, qui a lieu en novembre et décembre, au début de l’été argentin.
Cette année, ce sont au total 10 équipes de 4 joueurs de polo venues du monde entier, mais principalement du pays en lui-même, qui s’affrontent lors de l’Abierto (Open) de polo. La condition pour y jouer est d’avoir un « handicap » compris entre 28 et 40 : il s’agit du total de la note de chaque joueur de l’équipe, comprise entre 1 et 10. Il est déjà arrivé que des équipes présentent le handicap maximal de 40 points : Colonel Suarez, historiquement l’équipe phare et détentrice de 23 victoires, La Españada, La Dolfina, Ellerstina et Indios Chapaleufú.
Ainsi, cette année, les 10 équipes sont divisées en deux poules, et le gagnant de chaque poule affrontera l’autre lors de la finale. Le polo se déroule sur des principes simples : quatre cavaliers par équipes, surveillés par deux arbitres, devant pousser une petite balle blanche en bois à l’aide d’un maillet dans les buts de l’adversaire sur un terrain de gazon d’environ 300 mètres de longueur. Chaque but équivaut à un point, le gagnant étant l’équipe qui en marque le plus.
Nous assistons au match entre Ellerstina et La Cañada. La partie se divise généralement en huit périodes de 7 minutes 30 chacunes, appelées « chukkas », entrecoupées de pauses de 5 minutes. Les joueurs cherchent à y marquer le plus de buts possible. Finalement, le match se solde par une victoire 20 à 5 pour Ellerstina. Le spectacle est impressionnant : les cavaliers guident parfaitement et rapidement leurs montures, au poil soyeux et soigneusement préparées pour l’évènement.
En effet, le polo répond à des règles et à un protocole particulier pour la préparation des bêtes : les chevaux ont l’obligation d’avoir une crinière rasée et une queue tressée, afin d’éviter qu’elles ne s’emmêlent dans le maillet. Ils portent des bandes de polo à chaque patte, pour les protéger. En outre, il arrive souvent que les chevaux soient blessés au polo, les joueurs en changent d’ailleurs plusieurs fois au cours de la même partie. Mais dans la plupart des cas, les joueurs changent de monture avant que leur bête ne soit trop fatiguée, l’épuisement augmentant leurs chances de blessure.
Cette épopée sportive a aujourd’hui amené ce pays au sommet de toutes les compétitions mondiales de polo. Néanmoins, le polo reste un sport assez restreint, il n’a pas été discipline olympique depuis 1936, année où le titre fut remporté par les Argentins. Seuls quelques pays se targuent d’avoir une équipe nationale de polo : Argentine, Uruguay, Chili, États-Unis, Canada, Mexique, France, Angleterre, Espagne, Pakistan, Inde et Australie. Cependant, en Argentine, il compte un grand nombre d’aficionados, certains matchs atteignant même les 60 000 spectateurs.
Josephine Boone
Diaporama
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