Musée du Cabildo
Un musée pour commérer le 200e anniversaire de la Révolution de Mayo.
Le Musée Historique National du Cabildo et de la Révolution de Mayo, centre névralgique des événements de mai 1810, a ouvert au public en 2010 pour témoigner de la révolution argentine, 200 ans après. Mais son histoire remonte à bien plus loin, c’est même un des tout premiers édifices de la ville. L’archéologue Daniel Schavelson a pris en charge des fouilles des galeries du XVIIIe et citernes du XIXe où il a récemment découvert des outils indigènes, des fragments de céramique espagnole, des flacons d’huile, des pipes et autres objets du quotidien de l’époque.
Le Cabildo était la première institution, qui marquait la fondation officielle d’une ville et d’où elle s’administrait. C’est pourquoi ce lieu est un témoin si incontournable des relations avec la couronne espagnole, entre soumission et émancipation. Juan de Garay fonda Buenos Aires en 1580 sans même disposer d’un siège administratif digne de ce nom. Seule l’Iglesia Mayor et le fort étaient des édifices en briques, au cœur d’un petit village de maisons en torchis et barro.
C’est l’alcade Manuel de Frias, gouverneur de Buenos Aires, décida de construire un Cabildo 30 ans plus tard. Il fit lever un impôt sur les bateaux qui accostaient au sud de la Plaza Mayor pour financer le chantier de Juan Mendez, Hernando Alvarez et Domingo Herrera. Terminé en 1610, il comprend deux humbles pièces : la salle capitulaire et la prison.
Manuel Belgrano et Cornelio Saavedra racontent dans leurs autobiographies respectives le rôle central du « Cabildo Abierto » lors de l’indépendance, proclamée le 22 mai 1810 par l’assemblée de 254 voisins sur les 450 invités (1/10e de la population de la ville). Il est agrandi en 1612 avec un patio, mais cela ne suffit pas et rapidement l’administration se réunit chez le gouverneur, puis dans le fort.
En 1821, le gouverneur Martín Rodríguez cesse définitivement toute activité administrative dans le Cabildo. Comme l’administration civile n’y est plus active, de peur d’un contre pouvoir, le Cabildo abrite les archives et réglementations de la ville, ainsi que les services de notaires et juristes. Il est même nommé Maison de Justice en 1821. Le bâtiment a en effet abrité la première prison de la ville. De 1580 à 1878, on y a détenu indistinctement, et dans le plus complet dénuement, des voleurs à la tire, délinquants, assassins, activistes politiques, prostituées, malades mentaux.
En 1725, les prisonniers sont transférés du côté du patio, lors des travaux pour renforcer la façade de briques. Bien que l’administration ait quitté le Cabildo en 1821, il continue à fonctionner comme prison et tribunal de la province de Buenos Aires. Ce n’est qu’en 1878 que les prisonniers sont relogés rue Las Heras. On peut visiter dans le musée les outils des châtiments corporels, généralement réservés aux esclaves noirs, tandis que les blancs étaient condamnés à payer des amendes.
Dès 1810, l’Assemblée gouvernementale provisoire essaya de mettre fin à ces pratiques inhumaines, tout comme l’Assemblée générale constituante en 1813 et la Constitution nationale en 1853 ; mais c’est le Code Pénal de Carlos Tejedor qui y parvint en 1866. Le Cabildo, au-delà de sa fonction, a connu une histoire architecturale pour le moins mouvementée. En 1719, on rase le vieil édifice pour le remplacer par une façade de 13 arcades, dessinée par les architectes jésuites italiens Primoldi et Andres Blanqui.
L’ingénieur militaire espagnol Cardoso prend le relais, mais lutte avec un cruel manque de moyens et ne termine qu’en 1751. La tour centrale est terminée par l’architecte espagnol Jose Antonio Ibáñez en 1764. Une tour plus haute, ornée d’une horloge anglaise, est terminée en 1861. L’architecte argentin d’origine française Pedro Benoît rénove tout le bâtiment en 1879, avec une tour encore plus haute et une façade dans le style italien. Le Cabildo est par la suite sans cesse réduit, jusqu’à nos jours.
En 1884, Torcuato de Alvear fait créer l’avenue de Mayo entre la place de Mayo et celle du Congreso; d’où la démolition en 1888 de trois arcades, de la tour, et de deux patios pour faire passer. En 1931, la municipalité décide de percer la Diagonal Sur, dite du général Roca, entre la place de Mayo et l’avenue 9 de Julio; c’est donc au tour de trois autres arcades et de tous les patios de disparaître en 1933. Le 31 mai 1933, le Cabildo qui est déclaré monument historique est déjà sévèrement mutilé. L’architecte italien Mario J. Buschiazzo essaie de lui rendre son style colonial en 1941, et le premier musée du Cabildo y est inauguré.
Horaires : du mercredi au vendredi de 10h30 a 17h, le weekend et les jours fériés de 11h30 a 18h.
Adresse : Bolívar 65 / Téléphone : +54 (011) 4342-6729.
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