Les ethnies disparues de la Terre de Feu

La population des Selknam, Yámanas, Alakalufs et Haush est estimée entre 10 000 et 12 000 personnes avant la colonisation.

Enfants selknams, Terre de Feu. Crédit Wikipedia

Les ethnies de la Terre de Feu seraient arrivées sur ce territoire avant qu’il ne devienne une île, il y a environ 10.000 ans (le détroit de Magellan s’est ouvert il y a environ 8.000 ans). La population des Selknam (3.000 à 4.000), Yámanas (3.000), Alakalufs (4.000 à 4.500) et Haush (300) est estimée entre 10.000 et 12.000 personnes avant la colonisation.
La Terre de Feu est “découverte” par Magellan en 1520, mais le processus de colonisation ne commence que dans la seconde moitié du XIXe siècle, apportant des maladies inconnues et redoutables (vérole, tuberculose) pour les indigènes qui, avec les persécutions, aboutiront à l’extinction quasi totale des peuples premiers en quelques dizaines d’années seulement : ils n’étaient plus que 250 environ dans les années 1920.

Ecope utilisée dans les embarcations. Musée Ambrosetti, Buenos Aires

Le choc culturel et l’énorme déséquilibre des forces ne laissaient que peu de chances à ces ethnies qui vivaient à l’âge de pierre. À la fin du XXe siècle, il n’y avait plus aucun descendant direct non métissé des indigènes de Terre de Feu argentine, et une quinzaine d’Alakalufs seulement au Chili.

Pointes de harpons pour la chasse au lion de mer, Terre de Feu
Le choc culturel et l’énorme déséquilibre des forces ne laissaient que peu de chances à ces ethnies qui vivaient à l’âge de pierre. A la fin du XXe siècle, il n’y avait plus aucun descendant direct non métissé des indigènes de Terre de Feu argentine, et une quinzaine d’Alakalufs seulement au Chili.

 

Les Selk’nams ou Onas

Indien Selknam, Terre de feu

À l’arrivée de l’homme blanc en Terre de Feu, les Sekl’nams (Onas) vivaient encore de la chasse au guanaco, à l’arc et aux flèches, de la capture de renards et oiseaux et de la cueillette de fruits sauvages et de champignons. Les groupes vivant sur le littoral pratiquaient aussi la pêche.
Tandis que les hommes chassaient et fabriquaient les armes, les femmes s’occupaient de la maison et d’élever les enfants. Tous se protégeaient du froid dans une fourrure de guanaco ou de coruro (un rongeur), portaient des mocassins en cuir et un bonnet en peau de guanaco pour les hommes. Ils se paraient de bijoux et peintures corporelles.

Peintures traditionnelles selknams Terre de Feu Musée Juan Ambrosetti

Leur maison n’était qu’une tente couverte de peaux, une structure légère que ces groupes nomades pouvaient déménager facilement au gré des saisons et des ressources naturelles. Les familles habitant dans les forêts construisaient des cabanes.
Les objets d’usage quotidien étaient en nombre limité : des paniers en fibres végétales, des sacs en cuir, des ustensiles en pierre, en bois ou en os. Un mode de vie très primitif qui contrastait avec un monde symbolique complexe, fait de rituels, de cérémonies, de mythes et de légendes.

Indiens onas reconvertis en bergers d'une estancia. Musée ethnographique Ambrosetti

Les chamanes participaient à tous ces rituels, c’est aussi eux qui détenaient les connaissances “médicales” et qui exerçaient le pouvoir sur la chasse et la guerre. Les Selknams n’avaient pas de chef mais des sages, dépositaires des traditions, et des guerriers, respectés par l’ensemble du groupe. Pourchassés sans merci à la fin du XIXe siècle par les colons blancs qui voulaient leurs terres pour développer l’élevage et chercher de l’or, ils ont malheureusement disparu avec la plus grande part de leur héritage culturel principalement transmis oralement.

 

Les Yámanas

Les Yamanas, terre de feu

Les Yámanas vivaient sur les côtes du canal de Beagle jusqu’au cap Horn. Ils se déplaçaient dans des canoës en écorce d’arbre. À l’aide de harpons fabriqués en os de baleine, ils chassaient les cétacés, les lions et éléphants de mer. Malgré le froid, ils pouvaient aussi plonger chercher des fruits de mer. Ils vivaient en petits groupes apparentés, dans les canoës ou des huttes. Pour tous vêtements, ils portaient un pagne et une peau ne couvrant qu’une partie du dos, s’enduisant le corps de graisse animale. Ils ont disparu notamment au contact des chasseurs de baleines.

 

Les Alakalufs ou Kaweshkars

Archers alacalufes en Terre de Feu Musée Juan Ambrosetti

Cette ethnie, autre peuple nomade de la mer, avait un mode de vie très proche de celui des Yámanas. Eux aussi se déplaçaient en canoës faits d’écorces couvertes et imperméabilisées avec de la mousse, des algues et de la boue. Excellents pêcheurs, ils pratiquaient également la chasse au huemul, aux coipos (rongeurs) et au canard. Ils habitaient dans des cabanes recouvertes de peaux de phoques, qu’ils déplaçaient constamment. Les anciens et les sorciers exerçaient une influence spirituelle sur la communauté. Ils croyaient en un être suprême, Watauinewa, créateur de toute chose, en plusieurs dieux et aux esprits. Les Alakalufs vivaient majoritairement sur la partie aujourd’hui chilienne de la Terre de Feu.

 

Les Haush

Indien Haush, Sud de la Terre de Feu

Cette ethnie du sud-est de la Terre de Feu vivait de la chasse aux lions de mer avec des armes rudimentaires faites de pierre, bois et os. Les Haush se faisaient des tatouages et de profondes scarifications. Peu nombreux, ils se sont alliés aux Selk’nams dans un effort désespéré de résistance à la colonisation.

À voir
– Le musée Yámana, le musée du bout du monde et le musée maritime d’Ushuaia
– Le musée ethnographique de Buenos Aires

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