Juana Azurduy
Juana Azurduy, la révolutionnaire luttant pour l’indépendance de la Bolivie et de l’Argentine
Une vie de combats pour l’indépendance des peuples
Née à Toroca en Bolivie le 12 juillet 1780, Juana Azurduy a marqué les récits révolutionnaires argentins et boliviens. Elle grandit dans de bonnes conditions économiques : son père possède des terres dans la région de Potosi, terres qu’elle parcourt à ses côtés pour réaliser des tâches rurales ou bien administratives avec les autochtones qui y vivent. C’est à cette occasion qu’elle apprend à monter à cheval ainsi qu’à maîtriser le quechua et l’aymara.
Indépendantiste, elle lutte aux côtés des populations natives et métissées contre l’exploitation coloniale en vigueur à l’époque. En mai 1810, alors que l’Argentine s’engage dans un processus d’indépendance, les réalistes de Buenos Aires (soutiens de la monarchie espagnole) envoient des expéditions au Haut-Pérou (l’actuelle Bolivie) afin de prendre le contrôle de Chuquisaca (Sucre). Juana Azurduy et Miguel Asencio Padilla, son mari depuis 1799, sont à la tête d’un groupe de la guérilla qui est menée entre les résistants du Haut Pérou et les royalistes. Avec le bataillon « Los Leales » (les loyalistes), Juana prends part directement aux combats et se démarque par sa bravoure et ses qualités de meneuse. Entre autres, elle est à la tête du groupe armé des « Amazones », des femmes guerrières à cheval, à l’image des mythes grecs, qui combattent les Espagnols. Dès 1812-1813, elle rejoint, avec Padilla, l’armée du Nord dirigée par Manuel Belgrano. Elle participe aux victoires et défaites qui marquent l’histoire des indépendances argentines et bolivienne, notamment à la bataille de Ayohuma, où la guerrière argentine Maria Remedios del Valle a elle aussi combattu.
En 1816, compte tenu de ses exploits, elle est promue lieutenant-colonel sur les recommandations de Belgrano. Peu de temps après sa promotion, son mari décède, ce qui la mènera à se diriger du côté de Salta et des troupes de Miguel Martin de Güemes. En 1821, le général meurt sur le champ de bataille, et Azurduy décide de rentrer dans sa ville natale de Chuquisaca, retour qu’elle n’effectuera qu’en 1825 dans l’attente d’aides financières de la province de Salta. En avril 1825, Simon Bolivar la qualifie « d’héroïne » et lui fait attribuer une pension en l’honneur des services qu’elle a rendu à l’Argentine et à la Bolivie, cette dernière devenue indépendante la même année.
« Ce pays ne devrait pas s’appeler Bolivie en mon honneur, mais plutôt Padilla ou Azurduy, puisque ce sont eux qui l’ont rendu libre » Simon Bolivar, à propos de Azurduy et Padilla.
Elle décède à 81 ans, en mai 1862, au terme d’une vie mouvementée où elle aura perdu quatre de ses cinq enfants, son mari, et les terres sur lesquelles elle avait grandi.
La célèbre chanteuse argentine Mercedes Sosa lui dédie une chanson, Juana Azurduy, sortie en 1969 dans son album « Mujeres Argentinas ». On la retrouve également sur les billets de 10 pesos argentins depuis 2016.
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