Maria Sánchez Thompson, l’intellectuelle militante

Maria Sánchez Thompson, l’intellectuelle et militante pour les droits des femmes

 

Une vie de lutte pour les droits des femmes

Née à Buenos Aires le 1^er novembre 1786, María Sanchez de Thompson, dite « Mariquita », fille unique d’un riche commerçant, grandit dans un environnement privilégié.

Précurseuse de la lutte pour les droits des femmes dès les années 1800 en Argentine, elle a marqué les esprits des Argentines et Argentins pour son combat contre le mariage arrangé que lui imposaient ses parents avec un lointain cousin, riche et trois fois plus âgé qu’elle. C’est ce combat qui instigue chez elle ce désir de lutter pour ses droits et de l’étendre à toutes les femmes. Elle se marie finalement avec celui qu’elle aime, son cousin Martin Thompson, en 1805. Ensemble, ils ont cinq enfants : Clementina, Juan, Magdalena, Florencia et Albina.

 

Un symbole de la patrie argentine naissante

Selon la rumeur, c’est dans sa maison qu’est entonné pour la première fois l’hymne national de l’Argentine, écrit en 1812 par Vicente López y Planes. Aussi, on dit qu’elle est celle qui en interprète le premier paragraphe. Elle est érigée en symbole de la naissance de la patrie dans la construction de l’histoire de l’hymne. Elle grandit proche des cercles intellectuels et d’auteurs, et brille par ses opinions sur les situations politiques et économiques de l’époque. Après l’indépendance de l’Argentine en 1826, María Sanchez s’exile en Uruguay du fait de la persécution que subissent les intellectuels opposés au gouvernement royaliste de Rosas. Mariquita produit des écrits engagés en faveur de l’inclusion et des droits des femmes, l’éducation et l’égalité, des écrits et une pensée qui ont largement contribué à la construction du roman national argentin et de ses symboles. A son retour d’exil, elle dirige la Sociedad de Beneficencia, fondation de bienfaisance à travers laquelle elle agit pour l’éducation des petites filles. Elle prend en charge la remise en état des orphelinats, écoles et hôpitaux de la ville. Elle est la première femme du pays à la tête d’un service public.

María Sanchez de Thompson meurt le 23 octobre 1868. Son corps repose au fameux cimetière de la Recoleta, à Buenos Aires, aux côtés d’autres figures militantes argentines.