Marta Minujín, l’excentrique

Marta Minujín, célèbre artiste argentine, est une pionnière de la culture du Pop art. Délurée, elle a su imposer une vision tout au long de sa carrière, à travers des œuvres d’art aujourd’hui exposées dans le monde entier.

 

Des études dédiées à sa passion

Marta Minujín dans les années 1940

Née le 30 janvier 1943 au cœur de San Telmo, Marta Minujín est dès son jeune âge plongée dans un quartier aux forts accents culturels et aux murs multicolores peints et repeints par les artistes du quartier.

C’est dans la capitale argentine que Marta commence ses études aux Beaux Arts de Buenos Aires, avant de recevoir en 1960 une bourse du Fondo Nacional de las Artes. Cette aide financière sera un premier tremplin qui va lui permettre d’aller s’installer dans la capitale artistique de l’époque, Paris. Elle participe rapidement à une première exposition sur l’Argentine, Pablo Manès et 30 Argentins de la nouvelle génération.

Dans la capitale française, elle s’intéresse notamment à la culture Pop art mais aussi aux diverses matières qui lui permettront plus tard de créer son propre univers. Après la réalisation, à la toute fin des années 1950, de quelques toiles avant-gardistes, la décennie 1960 est celle des choix plus provocateurs. Elle se fait connaître à l’époque pour des sculptures très étranges créées à partir de matelas. L’artiste réalise à partir de matelas peints ou montés en cabane des sculptures, qu’elle détruit avec d’autres artistes.

 

Le spectateur au cœur de l’art

Marta_Minujín détruit des œuvres 1963

En 1966 elle obtient à nouveau une bourse, cette fois-ci de la Fondation Guggenheim, qui lui permet de s’envoler entre 1967 et 1969 vers New York où elle va poursuivre son expérimentation de l’art abstrait et futuriste.

En 1968, elle réalise l’exposition Importación-Exportación à l’institut Di Tella de Buenos Aires, qui accueille spots lumineux, fumée, musique, films, posters, et boutique de produits baba-cool pour, dit-elle, “importer la culture hippie” new-yorkaise en Argentine.

Durant la décennie suivante, elle poursuit ses happenings, centrés cette fois sur la violence politique liée à l´histoire de son pays, à l’image de KidnappeningLa academia del fracaso, en 1975. En 1978, Marta Minujín participe à la première Biennale latino-américaine d’art de San Paolo au Brésil. Cette femme s’intéresse non seulement à l’art mais aussi à la participation du public ; elle veut faire de la vie une œuvre d’art. Elle est par exemple à l’origine d’événements dans lesquels les spectateurs deviennent acteurs. Ce fut le cas avec El obelisco de pan dulce (1979), qui invite le public à manger les morceaux de pain représentant le fameux obélisque de Buenos Aires, ou encore la Estatua de la Libertad de frutillas, reproduction du tableau El sueño (le rêve) de Pablo Picasso, réalisée intégralement en fruits.

 

Des oeuvres grandioses pour dénoncer l’injustice

La tour de Babel de Marta Minujín

De même, en 1983 elle crée le Partenón de los libros, un édifice couvert de plus de 200 000 livres  pour célébrer le retour de la démocratie en Argentine après la dictature de 1976-1983. En 1985, elle choisit symboliquement de mettre en scène une série de photos d´elle et de son ami américain Andy Warhol assis au dessus d’une montagne de maïs, l’or de l’Amérique Latine. Intitulé La dette extérieure argentine, il symbolise la dette que l’Argentine doit rembourser.

Son travail est de plus en plus reconnu et elle réalise des expositions internationales conséquentes, comme par exemple le Corpus Delicti à l’Institute of Contemporary Art à Londres en 1996 ainsi que l’exposition Out of Actions: Between Performance and the Object à Los Angeles en 2007.

À l’occasion de Buenos Aires capitale mondiale du livre 2011, elle imagine La Tour de Babel, composée d’une structure métallique sur laquelle reposent 30 000 livres du monde entier. Cette œuvre symbolise cette fois-ci l’unique langage qu’est l’art au-delà des langues.

 

Des expositions dans le monde entier

Exposition Matelas exposés au MALBA

Excentrique, cette femme ne cesse d’étonner par des œuvres impressionnantes et délurées. Atypique et spontanée, c’est aussi sa forte personnalité qui interpelle médias et grand public. Sa devise est toujours restée la même, Todo es arte (tout est de l’art), ce qui donne le ton à ses incroyables créations.

Elle vit et travaille actuellement à Buenos aires, poursuivant à l’âge de 71 ans sa riche carrière artistique. C’est au cœur du musée MALBA de Buenos aires que sont exposées ses plus belles œuvres.

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