L’attirail des gauchos argentins
Sorte de chevalier errant des temps modernes, le gaucho ne se déplace pas sans une modeste panoplie d’objets essentiels à son travail et à sa survie en quasi autarcie dans les immensités de la campagne argentine.
Le cinto gaucho, ou ceinture du gaucho, est une large bande de cuir souple ou de tissu grossier fermée en son milieu par une boucle ou deux. Elle est généralement équipée d’une musette de cuir dans le dos, et d’un autre petit sac de chaque côté, fermés par une boutonnière sommaire faite d’une pièce de monnaie. Le tirador est un ceinturon plus épais, de 15 centimètres de large en général. Un autre type de ceinture très répandu est l’escamoso, nommée ainsi pour l’apparence d’écaille que lui donnent les pièces de monnaie qui recouvrent entièrement son cuir.
Le couteau du gaucho est l’élément le plus incontournable de tout son équipement. Presque aussi précieux que son cheval, il sert autant pour manger que pour se défendre, curer les sabots du cheval, travailler le cuir, graver du métal ou sculpter du bois.
Le verijero est un petit poignard surtout utilisé pour castrer les bouvillons. Il se porte devant, sur le côté droit, le manche passé dans la ceinture.
La dague a une lame effilée, et une taille discrète qui permet au gaucho de la cacher dans sa botte, pour se défendre en cas de danger.
Le fillingo, ou cuchillo gaucho est muni d’une lame de 30 cm, et se glisse dans le ceinturon, sur les reins, le manche au niveau du coude droit.
Le facón est le couteau gaucho le plus célèbre dans la littérature régionale et traditionnelle argentine. Il a parfois été remplacé par le cuchillo commun, mais garde tout son prestige.
Le caronero est en quelque sorte l’épée du gaucho. C’est une redoutable arme blanche de 30 à 80 cm de long, dont la lame, de 4 cm de large, est aiguisée des deux côtés. Elle est dotée d’une garde, et généralement accrochée sur le flanc du cheval au milieu des brides, car trop longue pour rester à la ceinture.
Le rebenque gaucho est le fouet du cavalier, glissé dans le ceinturon aux côtés du facón lorsque celui-ci n’est pas à cheval. Il se décline avec des manches tressés en cuir écru ou en argent, munis ou non d’un pommeau ou d’une tête. Les paysans modestes utilisaient une queue de vache, parfois même de tatou pour la lanière.
Le fouet a plusieurs noms selon son usage. Le talero est la version la plus commune, formée d’une courte badine de bois sur laquelle est fixée une fine lanière de cuir plus ou moins de même longueur. Le chasqui est muni d’une tête creuse dans laquelle on cachait les missives très importantes qu’un courrier portait au galop à son destinataire. La guacha est plus courte et épaisse, préférée par les gauchos qui pratiquent la doma india en raison de son bruit plus puissant, qui permet de faire réagir le cheval sans le frapper vraiment.
Le recado surero est la longue corde de cuir parfois ornée d’alpaca qui permet d’harnacher le cheval. Elle peut être de cuir écru ou teint, lisses ou tressées, mais préférablement d’un seul tenant et sans nœuds pour bien résister à la tension. Il se compose des divers éléments suivant la partie du cheval à laquelle il s’ajuste. Pour la tête du cheval, le gaucho utilise le bozal ou mors, le cabresto ou licou qui ceint la nuque, les cabezadas qui courent le long du museau et les riendas ou rênes. La guatana est une boucle de cuir qui se place dans la bouche du cheval à la place du frein. Le pretal s’ajuste sur la poitrine du cheval. Le dos porte, de bas en haut, la sudadera ou peladera, tissu placé à même le dos du cheval, la carona ou selle, les ojales pour accrocher les étriers. La forme la plus primitive d’étriers résidait en un cordon de cuir écru que le gaucho passait entre les orteils, que ses botas de potro, qui ne couvraient pas le bout du pied, laissaient libres.
Les espuelas, ou éperons du gaucho, sont formés de plusieurs éléments complémentaires, fonctionnels ou ornementaux. L’arco métallique qui passe sous la plante du pied du cavalier, et s’ajuste aux étriers. Le pihuelo es la partie piquante de l’éperon qui permet de talonner le cheval, roue dentée ou hérissée de pics. Un disque métallique maintient ensemble ces deux parties, et protège le pied du cavalier, tout en servant souvent de support pour des plaques ornementales. Il existe deux sortes d’éperons. Les nazarenas sont munies d’une roue lisse ou légèrement crantée de 5 à 10 cm, de l’apparence d’une rose ou d’un soleil entouré de rayons. Les chilenas, plus répandues dans le Cuyo argentin et chez les huasos du Chili, sont formées d’un demi-arc de cercle vers l’extérieur pour protéger les pieds, et munies d’éperons sans roue.
Le lasso, bien connu grâce aux récits de cow-boy, est une longue corde qui permet d’attraper le bétail sans descendre de son cheval, à condition de maîtriser parfaitement l’art de le nouer, le faire tourner en l’air pour lui donner la vitesse adéquate, et surtout le jeter avec habileté pile sur les membres de l’animal que l’on veut immobiliser.
Les boleadoras consistent en une petite corde grevée de deux boules pesantes enveloppées de cuir écru, ce qui permet de les projeter à distance pour chasser. Inventée par les Indiens, la perdida ne comportait d’abord qu’une pierre enfilée dans un boyau de tripes animales. Les gauchos la perfectionnèrent en boleadora pampa, en tressant de longs nerfs de bœufs autour de mini boulets de plomb. Mais ce sont les Indiens qui lui donnèrent finalement sa forme la plus aboutie appelée trois Marías, en y ajoutant une troisième boule plus petite, ce qui permet au cavalier d’avoir une prise en main plus commode que la lanière de cuir souvent trop courte pour atteindre une bonne vitesse de rotation.
Le chifle, ou gourde du gaucho, est généralement fait avec la corne d’un taureau ou d’un bœuf, dont la base est fermée par du bois, et parfois scellée par du métal. Le côté pointu de la corne peut se fermer avec un bouchon de bois sec amovible. Elle était parfois gravée comme une véritable œuvre d’art.
La clé tourniquet est un outil peu connu, mais très utile de nos jours pour pouvoir passer librement d’un champ à l’autre, sans être bloqué par les clôtures de plus en plus présentes dans la Pampa et la Patagonie. Le gaucho l’accroche généralement au recado ou bride, pour le garder à portée de main.
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